C’est Wendy de la Table Mauve ! 🌼
Je guette leur arrivée chaque année avec impatience : les fleurs de sureau. Elles figurent parmi les incontournables de ma liste des fleurs comestibles. J'ai choisi de les mettre à l'honneur dans cette newsletter pour trois raisons :
1. C'est durant tout le mois de mai que l'on peut cueillir ces fleurs comestibles.
2. Avec son arôme fruité, je n'ai pas encore rencontré une personne qui n'apprécie pas son goût.
3. Disponible en abondance dans la nature, le sureau noir est Ă©galement facilement identifiable.
Au programme de cette newsletter :
- Des conseils pour reconnaître ces fleurs comestibles dans la nature.
- Des idées pour les utiliser dans votre cuisine.
- Ma recette de sirop de fleurs de sureau, accompagnée d'un bonus (indice : Hugo Spritz).
- Des liens utiles pour approfondir vos connaissances.
Dans la nature
Pour être franche, je ne suis pas une grande adepte de la cueillette sauvage. La confusion entre les plantes comestibles et toxiques me fait peur. C’est d’ailleurs pour cette raison que je préfère cultiver mes propres fleurs comestibles. Cependant, le sureau noir (Sambucus nigra) est une exception, car il est vraiment facile à reconnaître grâce à ses caractéristiques distinctives :
- Ses fleurs sont de couleur crème, regroupées en grandes ombelles qui diffusent un parfum sucré lors de leur floraison au mois de mai.
- Ses feuilles sont ovales avec des bords légèrement dentelés. Lorsqu'elles sont froissées, elles dégagent une odeur agréable, souvent comparée à celle de la cacahuète.
- Ses fruits sont des baies noires qui mûrissent à la fin de l'été.
- Sa taille peut être impressionnante, car cet arbre peut atteindre jusqu'à 7 mètres de hauteur.
- Ses branches sont ligneuses, autrement dit elles sont constituées de bois solide.
 Bien que le sureau hièble (Sambucus ebulus) soit visuellement similaire, plusieurs éléments permettent de différencier cette plante toxique du sureau noir :
- Ses fleurs blanches sont dotées de petites antennes roses, appelées étamines, et apparaissent de juin à août.
- Sa taille ne dépasse pas 1,5 mètre et cette plante disparaît en hiver.
- Ses branches ne sont pas constituées de bois. Cette plante, qui n'est pas un arbre, ne produit que des tiges vertes.
Dans les montagnes, on trouve Ă©galement le sureau rouge (Sambucus racemosa) qui porte des fleurs jaunes et des fruits rouges toxiques.
Lors de la cueillette des fleurs, je vous conseille de choisir des grappes qui dégagent un parfum agréable, car leur goût est étroitement lié à leur odeur. Pour préserver le pollen, qui renferme tous les arômes, évitez de secouer trop vigoureusement les fleurs.
En cuisine et derrière le bar
Chez le sureau noir, deux parties sont comestibles : ses fleurs, dégustées crues, séchées ou cuisinées, et ses baies, qui ne doivent être consommées qu'après cuisson. Les fleurs ont des arômes subtils rappelant le litchi, les agrumes et l’herbe.
Ces fleurs étaient transformées en boisson déjà à l'Antiquité. En Angleterre, on concocte encore aujourd’hui un "champagne de sureau" en faisant fermenter les fleurs dans un mélange d'eau et de sucre.
En cuisine et en mixologie, les fleurs de sureau se marient aisément avec une multitude d'ingrédients, comme :
- Des légumes : betterave, chou-fleur, choux de Bruxelles, panais, piment, pleurotes, pommes de terre.
- Des fruits : figue, fraise, kiwi, nectarine, mangue, pĂŞche, pomme.
- Des herbes : basilic, menthe, sauge ananas.
Imaginez-vous déguster une salade de betteraves agrémentée d'une vinaigrette au sureau. Siroter un cocktail à base de basilic, sureau et pêche. Pour un plat plus consistant, laissez-vous tenter par...